Nos amis Nicole et Claude nous avaient demandé de les accompagner à Brest pour nous faire découvrir ce magnifique territoire. Un de leurs amis, Didier, un passionné et un conteur extraordinaire, nous a fait aimé et apprécié sa région !
Arrivés de Nice sous le soleil, nous commençons à découvrir Brest profondément refaçonnée par les séquelles des deux grandes guerres.
Celle-ci a été pratiquement toute reconstruite, les rues sont larges et l’architecture rectiligne. Nous logions dans hôtel Océania, très agréable, situé en centre-ville, rue de Siam, la rue centrale qui permet d’apercevoir la rade depuis l’hôtel de ville.

Nous descendons vers l’embouchure de la Penfeld qui coupe la ville en deux. Le château médiéval de Brest impose par son architecture et abrite la Préfecture Maritime. De l’autre côté, la Tour Tanguy, tour médiévale du XIVe siècle retrace Histoire du Brest d’avant-guerre.

Au centre, le pont de recouvrance a la particularité d’être un pont levant. Sur la droite l’arsenal de Brest est imposant et témoigne du glorieux passé naval de cette cité.
Avant de faire notre premier dîner, nous découvrons le coucher de soleil sur la rade de Brest.

Difficile de réserver une table pour cinq, le soir de la Saint-Valentin, cependant nous avons trouvé notre bonheur au restaurant qui jouxte l’hôtel, le Nautilus. Au menu, une étonnante salade César au Homard et des coquilles saint-jacques de la rade et le traditionnel cabillaud.

Carte de notre séjour

Saint-Pol-de-Léon (2)
Nous voilà partis en direction de Saint-Pol-de-Léon, une région très agricole qui fut une ancienne cité épiscopale avec de nombreux édifices. La Chapelle Notre-Dame du Kreisker est la porte d’entrée de la ville épiscopale, son clocher (de 78 m de haut) est l’un des plus haut monuments gothiques de Bretagne.

Puis nos pas nous mènent à la Cathédrale Saint Paul de Léon. Au-delà de son intérêt architectural. La cathédrale abrite une multitude de curiosités artistiques et insolites.


Après tant d’émerveillements, il est temps de se restaurer à la POMME D’API.
Jérémie Le Calvez et Jessica Chelala sont Chef et Hôtes de ce magnifique restaurant où la cuisine est subtile, savoureuse et excellemment présentée.
Nous avons sélectionné dans ce restaurant 1 étoile :
Pour commencer : le tartare de Saint-Jacques, chou fleur, Caviar ou Saint-Jacques, risotto, épinards, truffe, jus de bardes. Pour les plats Saint-Pierre, courges, sauce homardine et Ris de veau, purée de châtaigne, légumes racines


LANDERNEAU (3)
Après ce bon repas, direction Landerneau, Aux Capucins. C’est très émouvant de pénétrer dans cet espace qui fut jadis le lieu culte de « l’épicier de Landerneau », Édouard Leclerc. Aujourd’hui cet emplacement est devenu un lieu culturel pour accueillir des expositions. Lors de notre passage, nous avons pu admirer les œuvres de l’américaine MITCHELL et du canadien RIOPELLE, un couple dans la démesure, qui sont des protagonistes de l’art abstrait, aussi dit « art informel« .

De retour à Brest, nous prenons la direction du port de plaisance.

Sur le quai TARBALY , nous découvrons une belle initiative, une série de plaques avec les empreintes des mains des marins les plus célèbres.

Brest le shopping insolite
De nombreux établissements proposent leurs spécialités. Le comptoir exotique Marcel Kerjean à la rue de Sian est prodigieux et incontournable, à visiter absolument. On peut faire le tout du monde en quatre-vingts épices rares et subtiles, sans oublier les pâtes ou fruits confits, des alcools inconnus ou autres décorations insolites.

O’Zinc

Voici un bistrot très sympathique où l’on déguste une cuisine raffinée et qui change tout le temps. Dans la vitrine une mobylette blanche plante le décor. La responsable, Stéphanie, Maître restaurateur, veille sur le principe de base : des produits frais et du fait maison. Résultat, c’est délicieux avec envie de revenir.
La formule du midi à est 20 € pour une entrée-plat-dessert. Nous avions craqué pour une mousseline de chou fleur parfumée à la noisette et truite fumée, un croustillant de chèvre à la confiture de figues et une Poêlée d’oreilles de cochon à l’ail et au persil.

Pour les plats, un filet de merlu, mousse de chorizo et légumes du jardin et un pot-au-feu de la chine du nord.


Pour le dessert il faut goûter le « Riz Olé » au caramel laitier, un délice. Mais le clafoutis aux poires est délicieux, de même que le moelleux au chocolat, crémeux pistache…
Les Capucins
Les Ateliers des Capucins sont des bâtiments de l’Arsenal de Brest, construits au XIXe siècle. Rétrocédés à la Ville de Brest en 2009, c’est le nouveau lieu de culture et de vie. Très bel espace, ou l’on peut accéder par le téléphérique qui domine l’estuaire de la Penfeld.



Des capucins, on peut faire une balade à pieds pour admirer les vues magnifiques de ce quartier, mais surtout faites un tour par la rue Saint-Malo, la seule rue contemporaine de la Révolution à avoir été épargnée par les bombardements.
La Pointe du Petit Minou (4)
Une belle destination pas très loin de Brest pour admirer le phare du Petit Minou qui indique aux bateaux désirant se rendre à Brest la route à suivre pour entrer dans la rade. Avant le phare , une belle fortification, le Fort du Minou qui permettait de contrôler le goulet de Brest. Avant de regagner Brest une halte s’impose au Fort du Dellec.

La crêperie « le Blé Noir ».

Dans le bois de Kéroual, en pleine nature, se trouve une authentique crêperie, le Blé Noir. il faut distinguer les galettes au blé noir en général pour le salé et les crêpes au froment pour le sucré. Certains jours, vous pouvez déguster le kig ha farz (sorte de pot-au-feu breton).

Le marché du dimanche à Brest
Ce très beau marché a lieu toute l’année le dimanche de 8h à 13h à la rue de Lyon. Les étals sont nombreux et très variés, on y trouve des légumes et fruits, des spécialités régionales et exotiques.

les produits de la mer ou de la terre sont représentés par de producteurs ou des pêcheurs.

De nombreux traiteurs proposent leurs spécialités, et il est difficile de résister à tant de sollicitations olfactives.

De plus La Halle Saint-Louis et ses 14 commerçants complètent cette offre comme la boucherie Meat Couture où Andriy Maximov vous propose de vous faire déguster, sur place, la viande de votre choix. Après avoir acheté votre pain à La Maison du boulanger, une halte s’impose à la Brûlerie de Léon, pour y déguster un merveilleux café selon votre goût.
La pointe Saint Mathieu (5)
Nous avons tous les ingrédients qui constituent l’image de la Bretagne , les falaises abruptes, les vents, la mer, un phare et les ruines d’une ancienne abbaye. Il n’en faut pas plus pour nous sentir réellement en Bretagne.


L’abbaye Ar Manati fut construite en plusieurs étapes du roman au gothique et l’entrée majestueuse date de 1672. Elle connut bien des vicissitudes (guerres, incendies), mais les moines bénédictins y vécurent jusqu’à la révolution.

Le phare Saint-Mathieu, face à la mer d’Iroise, du haut de 37 m (58 m au-dessus du niveau de la mer), signale la route à suivre pour entrer dans le goulet de Brest. Si le phare est ouvert, vous pouvez gravir les 163 marches pour y découvrir un panorama à 360 ° sur la mer Iroise.
Porspoder (6)
Parmi les nombreux étoilés du département du Finistère, Le Château de sable. Aux commandes, le chef Anthony Hardy donne une priorité absolue aux produits de Bretagne, les Couteaux de plongée, crémeux à l’ail, salicornes et caviar Sturia sont un régal pour les yeux et les papilles. Pour les fins connaisseurs, le cœur de ris de veau est un très bon choix.

Si vous aimez le pigeon, aucune hésitation, la cuisson est parfaite, de même que le cabillaud cuit basse température ou pour les végétariens, le risotto d’artichauts à la truffe melanosporum.

PORTSALL
Après une ballade vivifiante aux alentours du Château de Sable, nous prenons la direction de Portsall. Cette petite ville côtière est très célèbre pour la plus grande marée noire du XXe siècle. En effet, c’est à 1100 mètres du phare Corn Carhai que l’Amoco Cadiz s’échoua le 16 mars 1978. L’ancre brisée est exposée sur la jetée.

CRABE MARTEAU

Impossible de quitter Brest, sans une halte au plus typique des restaurants brestois. Situé au port de commerce dans l’un des plus vieux bâtiments du port (1870) . Le décor est très rustique, les tables en bois sont recouvertes de papier journal où trône une planchette avec un maillet. À vos pieds, un seau destiné à recueillir tous les déchets.

Le concept est simple : le crabe pêché sur les côtes voisines est livré toutes les nuits au restaurant. Son poids varie entre 800g et 1 kg , il est accompagné de différentes sauces et de pommes de terre bio. Le principe : fraîcheur et authenticité.

Le Crabe Marteau, c’est aussi au rythme des marées et des saisons, les poissons d’Iroise, les Ormeaux de Molène, les Saint-Jacques et les pétoncles noires de la rade de Brest, les huîtres plates sauvages de la rade. Vous pouvez commander le crabe marteau (le crabe est entier) ou un demi-crabe avec, selon le grade, 6 huîtres creuses pour le capitaine, 6 huîtres plates pour le commandant ou 300 grammes de langoustines pour l’amiral. C’est donc un moment convivial et inoubliable avec un rapport qualité-prix convenable.

Notre séjour s’achève et nous remercions bien sincèrement nos amis Nicole et Claude qui sont les incitateurs de cette escapade. Une mention particulière pour Didier, un Breton d’adoption, qui nous a fait partager l’amour de sa région, et en tant que fin gourmet, les lieux où l’on apprécie la bonne cuisine!

PRO Paul et Raydo Obadia février 2019
Photos PRO