
En longeant les remparts au bord de mer d’Antibes, à deux encablures du musée PICASSO, voici le restaurant étoilé de Christian MORISSET : LE FIGUIER DE SAINT-ESPRIT. Avant de vous présenter cet établissement, nous allons vous raconter la fantastique expérience d’un chef qui a toujours placé l’excellence comme objectif.
L’itinéraire d’un enfant qui, a 5 ans, avait décidé de devenir pâtissier et d’aller en Angleterre.
Dans le Poitou vivait la famille MORISSET. Le père ouvrier agricole, la mère sans profession, mais tous deux ont évolué pour améliorer leur quotidien. Rien donc ne prédisposait le petit Christian à se diriger vers les métiers de la gastronomie. Cependant, à l’âge de 5 ans, il annonce à ses parents qu’il souhaite devenir pâtissier et se rendre en Angleterre. Ainsi il commence à réaliser des galettes avec un bol de crème. À 8 ans il réalise ses premières tomates farcies. Dès la classe de 5e, ne voulant plus être une charge pour ses parents qui vivent presque en autarcie, il commence à 14 ans son apprentissage chez un pâtissier, ami de son père. Il obtient un CAP de pâtissier et un brevet de maîtrise ainsi qu’un CAP de cuisinier en candidat libre à Angoulême. Il fait plusieurs expériences pendant 8 ans dans la région du Poitou, notamment à Poitiers. L’armée terminée, il retourne dans sa région, mais il a d’autres ambitions.
1977, année du changement
Une petite annonce dans le journal de l’hôtellerie et le voilà le 17/03/1977, en direction du sud vers Arles, au Jules CESAR, un relais et Château. Cette première direction en pâtisserie n’est pas un succès sur le plan humain. Il se réoriente vers le MAS D’ARTIGNY à Saint-Paul-de-Vence où il va travailler en pâtisserie sous la direction d’Athur Scordel pendant 14 mois avant de passer en cuisine pendant 8 mois. Après un clash avec le chef, il démissionne et s’offre un stage sur le sucre.
1979-1986 De palaces en restaurants étoilés

1986-2005 : Objectif, les étoiles
En décembre 1986, l’Hôtel JUANA, après le départ d’Alain DUCASSE, doublement étoilé, cherche un chef de cuisine. Christian MORISSET est retenu et pour parfaire sa formation il suit 3 stages, chez Marc MENEAU dans l’Yonne, Jacques CHIBOIS à Grasse et Jacques MAXIMIN au Negresco. Il prend les commandes en mars 1987 et conserve les 2 étoiles acquises par son prédécesseur et les gardera plus de 17 ans, jusqu’en mars 2005, date de son départ pour licenciement économique.
2007… De chef de cuisine à chef d’entreprise
Pendant 2 ans, avec sa femme Josiane, ils recherchent vainement un local sur la Côte d’Azur. Sur les remparts d’Antibes, le restaurant La Jarre, tenu par Frédéric Ramos est en vente, mais la rue SAINT-ESPRIT ne les inspirent pas. L’établissement est vétuste et nécessite de nombreux travaux. Après réflexion et une transformation radicale, la famille se lance dans l’aventure. Ouverture le 16 novembre 2007, avec sa femme Josiane et son fils Jordan. Son deuxième fils Mathias les rejoindra dans la section pâtisserie. Le nom devient le Figuier de Saint Esprit, tout simplement parce que c’est la rue du Saint-Esprit et qu’un magnifique figuier trône dans la salle.


Le style de cuisine
C’est une cuisine raffinée avec le retour du marché, savamment préparée et mise en valeur par un dressage parfait. C’est très beau et excellent. Au figuier de Saint-Esprit on utilise le maximum de produits bio, quant au sans gluten et aux allergies ou intolérances, c’est du cas par cas.
Les formules
Menu déjeuner : 42 € entrée et dessert ou 48 € plat dessert ou 55 € entrée plat dessert.
Menu figuier : 92 € Amuse-Bouche, entrée, plat, pré-dessert, dessert.
Menu découverte :148 € Amuse-Bouche, 2 entrées, poisson, viande, fromage, pré-dessert et dessert spécialités. Appréciez les quelques illustrations qui donnent le ton.
La Carte est relativement courte, mais voici les plats signatures. Depuis 33 ans, SELLE D’AGNEAU DES ALPILLES cuite en terre d’argile de Vallauris, gnocchi aux truffes. À ce jour, ce délice a été dégusté plus de 30 000 fois, car chaque plat est numéroté.

Depuis 31 ans CANNELLONI DE SUPIONS ET PALOURDES.

Les distinctions : un chemin étoilé
Christian a toujours aimé les défis. Dès 1987, Il reprend les deux étoiles Michelin au JUANA qu’il gardera pendant 18 ans.
Lorsqu’il crée sa propre affaire, le guide Michelin lui octroie en 2007, une fourchette, en 2008, 2 fourchettes, 2009, 3 fourchettes et 2010 une étoile qui vient d’être confirmée pour 2022. (photo Instagram)

Mais ce n’est pas tout, Christian Morisset fait partie des Disciples d’auguste Escoffier, de l’Académie Culinaire, de l’Association Française des Maîtres restaurateurs, des Maîtres cuisiniers de France… Cet établissement est recommandé par tous les guides ou contributeurs numériques. Tous les commentaires sont élogieux et reconnaissent la qualité de ce restaurant et de son équipe.
Pour presque tout savoir
Plat préféré du chef : pas un spécialement, mais un bon poulet rôti avec des bonnes frites, une salage niçoise avec un œuf mollet, une belle tranche de jambon, la simplicité avant tout.
Le chef est aussi célèbre par sa moustache. En fait, lorsqu’il travaille au Mas d’Artigny il a une moustache à la Charles Bronwson, puis chez Jo Rostang en 1980, il se la rase complètement. Mais, il lui manquait quelque chose, alors il se la laisse pousser à nouveau et celle-ci frise en forme de guidon de vélo. Elle perdure au fil des années.

Le futur : Jordan ouvre une entreprise de traiteur événementiel, Mathias est pour l’instant au figuier, il est secondé par sa femme Josiane qui reçoit les clients en parfaite maîtresse de maison. Christian ne parle pas encore de retraite, mais évoque un réel problème de personnel, il nous confie : « cela fait plus de 50 ans que je travaille, j’aime que ce que je fais, mais il faut faire face à tout et gérer 5 à 16 personnes avec un côté administratif important. »
Le Figuier de Saint-Esprit 7 Promenade Amiral de Grasse (Service voiturier 7€) – 14 rue Saint-Esprit (Piéton) 06600 ANTIBES + 33 (0)4 26 85 37 93
contact@figuierdesaintesprit.fr
https://www.restaurant-figuier-saint-esprit.fr/

Conclusion : une belle adresse pour un moment mémorable, cela vaut la peine de temps à autre de s’offrir un tel établissement qui mérite toutes les louanges laissées par ceux qui ont eu la chance de partager un moment agréable dans un havre de douceur.

Paul et Raydo Obadia mars 2022
Photos PRO Paul et Raydo Obadia / KETZ – Stéphane Gury / Instagram
Si ce n’est pas déjà fait, merci de confirmer votre abonnement à titre gracieux: https://app.mailjet.com/widget/iframe/3pMU/bQu